Une décision datée du 25/03/2015 de la Grande Chambre de Recours de l'Office européen des brevets (OEB) vient d'octroyer plusieurs brevets pour des légumes au profit de firmes internationales.
Il existait déjà le COV (Certificat d’Obtention Végétale) qui permet aux semenciers de faire payer une redevance sur des variétés sélectionnées. Avec la possibilité de breveter des espèces non modifiées génétiquement, les fabricants de pesticides, herbicides, insecticides, poisons en tout genre hérités de la guerre, progressent dans leur appropriation du vivant.
Les paysans et même les jardiniers du dimanche seront-ils obligés, dans un avenir proche de verser une redevance pour planter des céréales ou des légumes qui appartenaient jusque là au patrimoine de l'humanité ?
Ce n'est pas l'OEB qui fait la loi dans l'Union Européenne, mais il cherche à influencer les légistes. Il est à parier qu'il profite de la trêve estivale pour essayer de faire passer en douceur une loi qui engage notre avenir.
Le Parlement Européen laissera-t-il la finance accaparer le bien commun ? Ou le bon sens et la raison l'emporteront-ils ?